Une société française filiale d’un groupe étranger est soumise comme toute société au dépôt de comptes annuels libellés en français. Le groupe étranger se trouve alors soumis à la difficulté de lire, voire valider des comptes dans une langue qu’il ne maîtrise pas forcément.
Il faut alors envisager de traduire ces comptes du français vers une langue étrangère.
La traduction par le logiciel comptable
La plupart des logiciels comptables prévoient une traduction automatique des états financiers dans une autre langue : évidemment en anglais et parfois en allemand ou en espagnol.
Cette traduction se limite cependant aux grandes rubriques du bilan et du compte de résultat mais ne peut pas être étendue aux intitulés de comptes comptables. Il est donc possible d’obtenir les grandes rubriques de l’actif/passif (immobilisations incorporelles, immobilisations corporelles, immobilisations financières…) et du compte de résultat (chiffre d’affaires…) dans une autre langue mais sans avoir ces informations dans le détail (c’est-à-dire la traduction de chaque compte). C’est un premier niveau d’information pour le dirigeant étranger.
Les limites de la traduction automatique
Une limite de cette traduction automatique réside cependant dans le format de présentation des comptes annuels. Si le pays de la maison mère a un modèle de présentation proche de la France (par exemple l’Allemagne), alors la lecture des comptes ne pose pas de problème au groupe étranger. Si le format es différent (par exemple la Grande Bretagne ou les Etats-Unis), il est plus compliqué de lire les comptes.
Des travaux complémentaires pour restituer les comptes
De fait, pour arriver à un format qui convienne à la maison mère, cette dernière demande une restitution, le plus souvent sous excel, dans un format de fichier qu’elle a elle-même défini. Ce document qui peut comporter un nombre important d’onglets est souvent appelé « package annuel ».
A un autre niveau, il est parfois demandé de procéder à des retraitements comptables des comptes français pour les présenter en IFRS ou US GAAP. Il ne s’agit plus alors d’une simple traduction linguistique des comptes français mais bien d’une « traduction comptable ».
En conclusion, nous voyons que la traduction des comptes français dans une langue étrangère peut être simple (simple traduction automatique) mais demande fréquemment des travaux complémentaires.