Dans quels journaux faut-il enregistrer ses écritures comptables ?
Lorsqu’une entreprise tient elle-même sa comptabilité, elle doit procéder à l’enregistrement de ses écritures comptables. Ces écritures s’inscrivent dans des livres appelés des journaux comptables. En pratique, il existe différentes sortes de journaux. Leur nature ainsi que leur nombre varient selon l’étendue des obligations comptables de l’entreprise. Voici dans quels journaux enregistrer ses écritures comptables lorsque s’applique :
Comptabilité de trésorerie : les journaux à utiliser pour enregistrer ses écritures comptables
Certaines entreprises peuvent appliquer les règles de la comptabilité de trésorerie. Cette technique consiste à n’enregistrer des écritures comptables que lorsque les opérations auxquelles elles se rapportent se dénouent sur le plan financier. Ainsi, elles ne comptabiliseront leurs ventes que lors des encaissements des factures clients et leurs achats uniquement lors du règlement.
La comptabilité de trésorerie concerne essentiellement les professionnels titulaires de bénéfices non commerciaux (BNC). Ils peuvent exercer leur activité libérale en nom propre (entreprise individuelle) ou au sein de sociétés soumises à l’impôt sur le revenu (SASU ou EURL par exemple). Une complication existe toutefois pour les EIRL soumises à l’IR : elles doivent tenir une comptabilité de trésorerie (obligation fiscale) et, en parallèle, respecter les règles de la comptabilité d’engagement (obligation comptable).
Voici les journaux comptables que doit ouvrir une entreprise autorisée à appliquer les règles de la comptabilité de trésorerie :
Nom du journal | Sigle | Utilité du journal comptable |
Banque | BQ | Contient toutes les transactions transitant par le compte bancaire professionnel |
Caisse | CA | Recueille tous les paiements effectués par espèces (clients ou fournisseurs) |
Opérations diverses | OD | Comprend les écritures de TVA, les dotations aux amortissements, les opérations non réglées par le compte bancaire ou la caisse ainsi que certaines écritures (affectation du résultat, réintégrations diverses) |
A-nouveaux | AN | Reporte à la date d’ouverture de l’exercice comptable en cours le détail des écritures non lettrées des comptes de bilans non soldés à la fin de l’exercice précédent |
Comptabilité d’engagement : les journaux à utiliser pour enregistrer ses écritures comptables
La plupart des entreprises commerciales ou artisanales ne peuvent appliquer les règles de la comptabilité de trésorerie. Elles doivent, en effet, suivre les obligations de la comptabilité d’engagement. Dans ce système, la comptabilisation des recettes doit se produire dès que les créances sont acquises. Parallèlement, les dépenses s’enregistrent lorsqu’elles sont engagées. Les factures sont ainsi comptabilisées indépendamment de leur dénouement financier.
La comptabilité d’engagement concerne toutes les entreprises taxées dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Ces commerçants et artisans peuvent exercer leur activité au sein d’une entreprise individuelle ou d’une société. Ils pourront toutefois, dans certaines conditions, opter pour la comptabilité super-simplifiée (voir ci-dessous).
Voici les journaux comptables à ouvrir lorsque les règles de la comptabilité d’engagement s’appliquent :
Nom du journal | Sigle | Utilité du journal comptable |
Banque, caisse, opérations diverses et à-nouveaux | BQ, CA, OD et AN | Contiennent les mêmes informations qu’en cas d’application des règles de la comptabilité de trésorerie, plus toutes les écritures générées par la gestion de la paie (journaux de paie et de charges sociales). La nature des comptes utilisés va différer (il s’agira de comptes de bilan et non de comptes de gestion) |
Achats | AC | Comprend toutes les factures reçues des différents fournisseurs (achats, services extérieurs et autres charges externes) |
Ventes | VE | Regroupe toutes les factures émises aux clients de l’entreprise (ventes classiques ou exceptionnelles) |
Comptabilité super-simplifiée : les journaux à utiliser pour enregistrer ses écritures comptables
Les commerçants et artisans ne dépassant pas les seuils permettant de bénéficier du régime simplifié d’imposition (RSI) peuvent opter pour la comptabilité super-simplifiée. Ce système permet de bénéficier d’allégements comptables et consiste à :
- Appliquer les règles de la comptabilité de trésorerie tout au long de l’exercice comptable,
- Et à respecter les dispositions de la comptabilité d’engagement à la clôture de l’exercice.
De ce fait, les journaux comptables à utiliser sont les mêmes que ceux prévus pour la comptabilité d’engagement : à-nouveaux, banque, caisse, opérations diverses, achats et ventes.
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